Voyage à Strasbourg sur le thème du devoir de mémoire et de la citoyenneté européenne
Les lycéens ont raconté leur voyage lors de cette rencontre intergénérationnelle Crédits : CB65

« Le lycée Lautréamont est fier de son esprit citoyen. » C’est avec ces mots que la proviseure Ana-Maria Celma-Bernuz a introduit la soirée.
Il faut dire que les secondes bac pro métiers de l’hôtellerie et restauration sont venus raconter leur voyage à Strasbourg dans le cadre du projet « Histoire, mémoire et citoyenneté. »
« Dans cette classe, nous tenons à ce que les élèves puissent promouvoir, comprendre et participer à de nombreuses actions liées à l’Europe » explique madame Burtin, professeure de français et d’histoire-géographie au lycée Lautréamont. « Grâce à des aides comme celle de l’association André Maginot 65, nous avons pu proposer un voyage à Strasbourg à nos élèves du 12 au 15 mars. »
Et lorsque l’on parle de Strasbourg, l’Europe n’est jamais loin.
Les élèves ont ramené des souvenirs plein la tête mais aussi sur les murs : carnets de voyage, affiches exprimant leurs émotions durant ce voyage. Les élèves n’ont rien caché.

« Parmi toutes les missions de l’association, l’une d’entre elles concerne la mémoire » explique Alain Roche, président de l’association André Maginot 65. « Dans cette mission, nous organisons les prix de la mémoire qui propose une dotation pour les classes organisant des voyages dans des hauts lieux de l’Histoire. À leur retour, les élèves reviennent avec des devoirs soumis au jury du Prix. Et je dois dire que le travail des secondes de Lautréamont est très prometteur. »

Un prix s’annonce-t-il pour le Lycée Lautréamont ?

Dans le cadre du label École ambassadrice de l’Europe, les élèves de la classe de seconde des métiers de l’hôtellerie et de la restauration du lycée professionnel Lautréamont ont participé début mars à un voyage à Strasbourg sur le thème du devoir de mémoire et de la citoyenneté européenne. Ils ont pu visiter des lieux chargés d’une mémoire collective comme le mémorial Struthof et assister, entre autres, à une session du Parlement européen. Reçus par la députée européenne Irène Tolleret, ils ont ainsi découvert les enjeux d’une citoyenneté européenne porteuse d’avenir. Lundi 13 mai au lycée Lautréamont, ils ont présenté leurs carnets de voyage à leurs familles ainsi qu’aux partenaires qui ont rendu possible ce voyage. La proviseure Anna Celma Bernuz avait invité Alain Roche, président départemental de la Fédération nationale André-Maginot, ainsi que son vice-président Thierry Ramoné, tous deux anciens militaires. Jean-Louis Cazaubon, vice-président à la Région Occitanie, était présent, Benoit Mournet était excusé. Les élèves ont pu visiter le mémorial Struthof ainsi que la cathédrale de Strasbourg après une halte à Paris où les lycéens ont eu la chance de découvrir la Tour Eiffel.

« Le lycée Lautréamont est très fier d’avoir cette notion d’engagement citoyen, nous portons des valeurs. Ce projet de mesdames Simonin, Ambert, Burtin et Alloz s’inscrit pleinement dans cet esprit. » a souligné la proviseure. Loïc, élève de seconde, a décrit son voyage « Nous avons pu visiter le Parlement européen grâce à la députée européenne Irène Tolleret puis le mémorial Alsace Moselle et le camp de concentration allemand, le Struthof après un détour par Paris et la visite de la Tour Eiffel. » Alain Roche est ensuite revenu sur l’histoire de la ligne Maginot et d’André Maginot lors d’un discours magistral. Les personnes présentes ont eu le loisir d’apprécier les carnets de voyage exposés dans la salle de réception du lycée avant qu’un buffet vienne clore ce moment d’échanges.

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Entre Comminges et Val d’Aran, les « Chemins de la Liberté » travaillent pour les générations futures

Lors de la conférence organisée par le Rotary à Mazères-sur-Salat, le président Jacques Simon et le secrétaire Claude Vandergheynst de l’association des Chemins de la Liberté par le Comminges et le Val d’Aran, ont exposé l’historique des Chemins de la Liberté entre Espagne et France, mais sont également revenus sur les objectifs de l’association.

En premier lieu, et pour que ces chemins soient plus présents auprès des randonneurs, une boucle mémorielle et patrimoniale sur la commune de Marignac a été réalisée ; en septembre 2023, sur ce site, ont été commémorés les 80 ans du passage des Pyrénées par le pic du Burat via l’Espagne par le groupe de Paul Mifsud, évadé, disparu en mars dernier à l’âge de 97 ans à Saint-Martory.

 

Jacques Simon n’a pas hésité à revenir sur ces « années de plomb » de l’après-guerre, où pendant deux générations les histoires de passeurs, d’évadés, de collabos, d’Helpers sont « passées à la trappe ». Mais aujourd’hui, selon les deux conférenciers habitués à se rendre dans les collèges et lycées, il apparaît nettement qu’une majorité de jeunes sont intéressés par leur histoire locale et veulent savoir, participent aux cérémonies et viennent sur ces circuits pour comprendre.

Il est vrai, et la plupart des enfants d’anciens soldats, de résistants, en ont fait l’expérience, que les « Anciens » ne veulent pas évoquer leurs souvenirs de ces dernières guerres. « On arrive même à nous dire ici sur le Comminges : mais les Allemands il n’y en avait pas ! », martèle Jacques Simon.

Le travail de l’association est donc de transmettre aux jeunes générations les récits de tous ces témoins et acteurs de ces années dramatiques, récits que les bénévoles se dépêchent de recueillir tant qu’il en est encore temps.

Un deuxième projet qui a vu le jour en Comminges est celui de la Route de la Liberté : « Nous avons eu l’idée de labelliser la RN 125 qui part du rond-point du Bazert et va jusqu’au Pont du Roy. Afin que l’on se rappelle que cette route a servi à une multitude de personnes à retrouver leur liberté ».

87 000 € ont été nécessaires à ce projet, dont l’association a fourni 20 % de la somme ; le reste étant financé par l’Etat, les collectivités territoriales et l’Europe. Les panneaux, les totems sont en place à l’aire de covoiturage de Gourdan, à Fronsac, au plan d’Arenc, au Serail à Fos.

« Nous allons avoir une sculpture monumentale sur la commune de Seilhan, une « murmuration »  de 3 mètres de haut, tournée vers les Pyrénées, qui symbolisera cette liberté retrouvée ».

Rendez-vous le 22 mars à 11heures à Seilhan pour inaugurer cette Route de la Liberté et le 17 février à l’assemblée générale au casino de Barbazan à 10 heures.