Voyage à Strasbourg sur le thème du devoir de mémoire et de la citoyenneté européenne
Les lycéens ont raconté leur voyage lors de cette rencontre intergénérationnelle Crédits : CB65

« Le lycée Lautréamont est fier de son esprit citoyen. » C’est avec ces mots que la proviseure Ana-Maria Celma-Bernuz a introduit la soirée.
Il faut dire que les secondes bac pro métiers de l’hôtellerie et restauration sont venus raconter leur voyage à Strasbourg dans le cadre du projet « Histoire, mémoire et citoyenneté. »
« Dans cette classe, nous tenons à ce que les élèves puissent promouvoir, comprendre et participer à de nombreuses actions liées à l’Europe » explique madame Burtin, professeure de français et d’histoire-géographie au lycée Lautréamont. « Grâce à des aides comme celle de l’association André Maginot 65, nous avons pu proposer un voyage à Strasbourg à nos élèves du 12 au 15 mars. »
Et lorsque l’on parle de Strasbourg, l’Europe n’est jamais loin.
Les élèves ont ramené des souvenirs plein la tête mais aussi sur les murs : carnets de voyage, affiches exprimant leurs émotions durant ce voyage. Les élèves n’ont rien caché.

« Parmi toutes les missions de l’association, l’une d’entre elles concerne la mémoire » explique Alain Roche, président de l’association André Maginot 65. « Dans cette mission, nous organisons les prix de la mémoire qui propose une dotation pour les classes organisant des voyages dans des hauts lieux de l’Histoire. À leur retour, les élèves reviennent avec des devoirs soumis au jury du Prix. Et je dois dire que le travail des secondes de Lautréamont est très prometteur. »

Un prix s’annonce-t-il pour le Lycée Lautréamont ?

Dans le cadre du label École ambassadrice de l’Europe, les élèves de la classe de seconde des métiers de l’hôtellerie et de la restauration du lycée professionnel Lautréamont ont participé début mars à un voyage à Strasbourg sur le thème du devoir de mémoire et de la citoyenneté européenne. Ils ont pu visiter des lieux chargés d’une mémoire collective comme le mémorial Struthof et assister, entre autres, à une session du Parlement européen. Reçus par la députée européenne Irène Tolleret, ils ont ainsi découvert les enjeux d’une citoyenneté européenne porteuse d’avenir. Lundi 13 mai au lycée Lautréamont, ils ont présenté leurs carnets de voyage à leurs familles ainsi qu’aux partenaires qui ont rendu possible ce voyage. La proviseure Anna Celma Bernuz avait invité Alain Roche, président départemental de la Fédération nationale André-Maginot, ainsi que son vice-président Thierry Ramoné, tous deux anciens militaires. Jean-Louis Cazaubon, vice-président à la Région Occitanie, était présent, Benoit Mournet était excusé. Les élèves ont pu visiter le mémorial Struthof ainsi que la cathédrale de Strasbourg après une halte à Paris où les lycéens ont eu la chance de découvrir la Tour Eiffel.

« Le lycée Lautréamont est très fier d’avoir cette notion d’engagement citoyen, nous portons des valeurs. Ce projet de mesdames Simonin, Ambert, Burtin et Alloz s’inscrit pleinement dans cet esprit. » a souligné la proviseure. Loïc, élève de seconde, a décrit son voyage « Nous avons pu visiter le Parlement européen grâce à la députée européenne Irène Tolleret puis le mémorial Alsace Moselle et le camp de concentration allemand, le Struthof après un détour par Paris et la visite de la Tour Eiffel. » Alain Roche est ensuite revenu sur l’histoire de la ligne Maginot et d’André Maginot lors d’un discours magistral. Les personnes présentes ont eu le loisir d’apprécier les carnets de voyage exposés dans la salle de réception du lycée avant qu’un buffet vienne clore ce moment d’échanges.

Publié dans Grand TarbesTarbesHautes-PyrénéesTarbes et alentours

La ROUTE de la LIBERTE

L ‘association que je préside « les chemins de la liberté par le Comminges et le Val d’Aran », a pour objectif de remettre en mémoire auprès de nos contemporains et surtout auprès des scolaires ces années 1936/1939, l’exode des républicains Espagnols et 1939/1945 pour tous ceux « femmes, hommes, enfants » de toutes nationalités qui pour fuir le nazisme sont passés par les Pyrénées pour rejoindre soit le Maroc ( FFL ), soit l’Amérique ou le Canada,  et   l’Angleterre.

Jacques SIMON (Président de l’association)

Fondée en 2018, les premières années furent consacrées à recueillir les témoignages des 9 évadés et du passeur encore vivants sur le Comminges. Ces rencontres nous permirent de récupérer des photos, documents et récits qui constituent notre bibliothèque et le socle de nos connaissances sur ce sujet – Également, suite à ces renseignements, nous avons recherché les chemins utilisés par les évadés et passeurs. C’est ainsi que le circuit mémoriel de Marignac -31- fut matérialisé par 12 totems, relatant le passage par le Pic du Burat du Groupe Paul MIFSUD le 26 octobre 1943.

Afin d’inscrire dans l’histoire ces évasions et cette exode, l’Association a porté le projet de labelliser la RN 125 en « ROUTE DE LA LIBERTE ». Cette réalisation, première en France se concrétise par une signalisation par panneaux sur les 30 kms qui conduisent en Espagne au Val d’Aran, par la pose de totems sur les aires de covoiturage et de repos et par une sculpture « Murmuration » monumentale en bordure de celle-ci- ( le logo de la FNAM a été apposé sur chaque élément).-«  »Par ces montagnes, au péril de leur vie, ils rejoignirent les F. F. L en AFN —Ne les Oublions pas «  »-

Jacques SIMON (Président de l’association)

Entre Comminges et Val d’Aran, les « Chemins de la Liberté » travaillent pour les générations futures

Lors de la conférence organisée par le Rotary à Mazères-sur-Salat, le président Jacques Simon et le secrétaire Claude Vandergheynst de l’association des Chemins de la Liberté par le Comminges et le Val d’Aran, ont exposé l’historique des Chemins de la Liberté entre Espagne et France, mais sont également revenus sur les objectifs de l’association.

En premier lieu, et pour que ces chemins soient plus présents auprès des randonneurs, une boucle mémorielle et patrimoniale sur la commune de Marignac a été réalisée ; en septembre 2023, sur ce site, ont été commémorés les 80 ans du passage des Pyrénées par le pic du Burat via l’Espagne par le groupe de Paul Mifsud, évadé, disparu en mars dernier à l’âge de 97 ans à Saint-Martory.

 

Jacques Simon n’a pas hésité à revenir sur ces « années de plomb » de l’après-guerre, où pendant deux générations les histoires de passeurs, d’évadés, de collabos, d’Helpers sont « passées à la trappe ». Mais aujourd’hui, selon les deux conférenciers habitués à se rendre dans les collèges et lycées, il apparaît nettement qu’une majorité de jeunes sont intéressés par leur histoire locale et veulent savoir, participent aux cérémonies et viennent sur ces circuits pour comprendre.

Il est vrai, et la plupart des enfants d’anciens soldats, de résistants, en ont fait l’expérience, que les « Anciens » ne veulent pas évoquer leurs souvenirs de ces dernières guerres. « On arrive même à nous dire ici sur le Comminges : mais les Allemands il n’y en avait pas ! », martèle Jacques Simon.

Le travail de l’association est donc de transmettre aux jeunes générations les récits de tous ces témoins et acteurs de ces années dramatiques, récits que les bénévoles se dépêchent de recueillir tant qu’il en est encore temps.

Un deuxième projet qui a vu le jour en Comminges est celui de la Route de la Liberté : « Nous avons eu l’idée de labelliser la RN 125 qui part du rond-point du Bazert et va jusqu’au Pont du Roy. Afin que l’on se rappelle que cette route a servi à une multitude de personnes à retrouver leur liberté ».

87 000 € ont été nécessaires à ce projet, dont l’association a fourni 20 % de la somme ; le reste étant financé par l’Etat, les collectivités territoriales et l’Europe. Les panneaux, les totems sont en place à l’aire de covoiturage de Gourdan, à Fronsac, au plan d’Arenc, au Serail à Fos.

« Nous allons avoir une sculpture monumentale sur la commune de Seilhan, une « murmuration »  de 3 mètres de haut, tournée vers les Pyrénées, qui symbolisera cette liberté retrouvée ».

Rendez-vous le 22 mars à 11heures à Seilhan pour inaugurer cette Route de la Liberté et le 17 février à l’assemblée générale au casino de Barbazan à 10 heures.

L’OEIL DE L’ASAF

« Contre nous de la tyrannie… Restaurons l’esprit de défense » (Novembre 2023)

Le Bleuet : symbole mémoire et solidarité

Le Bleuet de France est le symbole de la mémoire et de la solidarité, en France, envers les anciens combattants, les victimes de guerre, les veuves et les orphelins.

La vente de bleuets les 11 novembre et 8 mai servent à financer des œuvres sociales leur venant en aide.


LE BLEUET SYMBOLE DU SACRIFICE DES SOLDATS

En France, le bleuet, dont la couleur rappelle les uniformes des « Poilus » est lui aussi le symbole du sacrifice des soldats.

On doit la création du bleuet de France à deux infirmières qui s’occupaient des blessés de guerre et des « gueules cassées » à l’hôpital militaire des Invalides.

Elles avaient saisi la nécessité de leur donner une place dans la société. Elles organisent alors des ateliers où les mutilés confectionnent des bleuets à l’aide de tissu et de papier journal pour les étamines. Dès 1916, les fleurs étaient vendues au public à diverses occasions, les recettes versées à ces hommes afin de leur fournir un semblant de salaire.

Au cours des années 20, des initiatives sont prises pour instituer le bleuet comme symbole des morts pour la France. Dès 1935, l’État décide de sa vente officielle chaque 11 novembre. Après la seconde guerre mondiale, en 1957, l’État décide de créer un deuxième jour de collecte, chaque 8 mai, par des bénévoles placés sous l’autorité de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Les fonds financent les œuvres sociales pour les vétérans et les veuves de guerre, sans oublier les soldats blessés en opération de maintien  de la paix, et aux victimes du terrorisme.

La petite fleur bleue proposée souvent sous la forme d’un autocollant, les 8 mai et 11 novembre, reste le symbole de la Mémoire et de la Solidarité, tout comme le coquelicot pour les pays du Commonwealth.

M. – C. Thuron

HOMMAGE AUX HEROS MORTS POUR LA PATRIE

1914-1918

La ville de Lannemezan possède une forme artistique originale d' »Hommage aux Héros morts pour la Patrie, 1914-1918″, une toile peinte encadrée fixée sur un mur à l’intérieur de la Mairie. Elle porte la signature « Fernand P. » et la dédicace « Souvenir patriotique offert par les Bleuets classe 20 à leurs aînés ».

En 1915, les soldats vétérans de la mobilisation, avec leurs pantalons garance (rouge) ont donné le surnom de Bleuets aux jeunes recrues de la classe 17, fraîchement arrivés sur les champs de bataille habillés du nouvel uniforme bleu-horizon de l’armée française. Dans le cas présent, le terme  » Bleuets » désigne les conscrits qui ont passé le conseil de révision en 1920.

Le tableau central énumère les noms des soldats de la commune tombés au combat. Un ruban portant le nom des grandes batailles, Argonne, Arras, Verdun, la Marne, l’Yser, etc orne le cadre doré.

La partie supérieure du tableau affiche les symboles patriotiques. La palme et le rameau de chêne entourent le médaille « Ville de Lannemezan ». La palme représente le martyre et les souffrances subies par les soldats lors des quatre années de guerre, alors que le rameau de chêne figure la force, la puissance.

Au-dessus se déploient les drapeaux des vainqueurs, eux-mêmes accompagnés par les effigies féminines des provinces perdues, l’Alsace et la Lorraine.  

Une gerbe de fleurs des champs garnit le bas du tableau, coquelicots, bleuets, marguerites, des fleurs dont les graines peu exigeantes peuvent refleurir sur les terres dévastées des champs de batailles.

Le coquelicot et le bleuet sont devenus les fleurs symboles de la guerre de 1914-1918.

Dans les pays du Commonwealth, le « Poppy » (coquelicot) symbolise  le sacrifice et le souvenir de la 1ère guerre mondiale et l’Armistice du 11 novembre est appelé le « Poppy Day » (jour du Coquelicot).

M.- C. Thuron

PORT DU BLEUET DE FRANCE

Circulaire du Secrétariat d’État chargé des Anciens combattants et de la mémoire du 6 octobre 2023.

Malgré son siècle d’existence, le Bleuet souffre d’une relative méconnaissance  au sein de la population française. Il apparaît de manière sporadique dans les communications publiques et politiques autour du 11 novembre, pour en disparaître aussi rapidement, peinant à être identifié comme un emblème significatif et de rassemblement.

Cette méconnaissance est également un facteur handicapant pour augmenter la capacité du Bleuet à lever des fonds au profit de « ceux qui restent », militaires blessés, victimes d’attentats, familles endeuillées. En effet, les collectes organisées au moment des commémorations sont structurellement insuffisantes.

Une nouvelle impulsion à l’œuvre du Bleuet de France vient d’être donnée, dont la vocation de soutien social des anciens combattants, veuves de guerre, pupilles de la nation, soldats blessés en opérations et victimes du terrorisme demeure d’une grande actualité.

Une doctrine de port du Bleuet vient d’être validée par le Président de la République  qu’il appartiendra désormais de mettre en œuvre lors des cérémonies. Elle répond à un double impératif de simplicité et d’uniformité. 

Les autorités publiques civiles et militaires sont dorénavant invitées à porter le Bleuet de France, sur leurs tenues de ville ou sur leurs uniformes, à deux moments de l’année, associés à la mémoire des deux guerres mondiales :

  1. Début du mois de mai au 8 mai, jour de la Victoire de 1945 ;
  2. Début du mois de novembre au 11 novembre, jour de l’Armistice de 1918.

En outre, les autorités publiques pourront le porter lors de leur participation aux cérémonies du 19 mars et de la Fête Nationale. Tous les militaires participant ou assistant aux cérémonies organisées à ces dates devront également porter le Bleuet.

Le port du Bleuet de France aux périodes prescrites doit permettre d’ancrer cet emblème dans nos traditions.

Patricia MIRALLES

Secrétaire d’État chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire

Il y a 107 ans : le 24 octobre 1916, les Poilus reprennent le fort de Douaumont

24 OCTOBRE 1916, LE RICM REPREND LE FORT DE DOUAUMONT



Au nom sacré de Verdun, brodé en lettres d’or sur la soie des drapeaux, sont associés d’autres noms également évocateurs des batailles furieuses et meurtrières qui se déroulèrent autour de cette ville. Ainsi en est-il du Fort de Douaumont dont la reprise le 24 octobre 1916, par le Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc, est évoquée ci-dessous. Pratiquement désarmé, tombé aux mains de l’ennemi le 25 février 1916, le fort de Douaumont est considéré par l’état-major allemand comme une pièce maîtresse dans la poursuite des combats et l’investissement de Verdun. A la fin du mois de mai 1916, une première tentative française pour reprendre ce point-clef du terrain a échoué. En septembre, une nouvelle attaque est décidée, visant à rejeter l’ennemi au-delà du fort de Douaumont. Dans cette opération sera engagé le groupement du général MANGIN. Ayant déjà fait la preuve de sa pugnacité et de son allant, le RICM, sur le chemin d’une gloire naissante, reçoit la mission de reprendre le fort. Commandé par le lieutenant-colonel RÉGNIER, le régiment vient tout juste d’obtenir sa deuxième citation à l’ordre de l’armée après la reprise de Fleury-devant-Douaumont, au mois d’août ; il est composé de trois bataillons d’infanterie coloniale. Sur les 2.600 combattants qu’il compte, une majorité d’officiers, de sous-officiers et de marsouins a déjà connu l’épreuve du feu, mais un bon millier d’hommes, cadres et jeunes recrues, vient d’arriver des différents dépôts coloniaux. Qu’importe, l’amalgame sera vite réalisé avec les vieux briscards ! Par ailleurs, deux compagnies du bataillon somali, deux compagnies du 43e bataillon de tirailleurs sénégalais et une compagnie du génie lui sont attribuées en renfort. La préparation tactique et l’entraînement se déroulent dans la région de Stainville où stationne le régiment. Au sein de chaque bataillon, l’instruction est menée avec un exceptionnel souci du détail. Tous sont soumis à un véritable drill. La préparation d’artillerie débute le 20 octobre et déverse des milliers d’obus de tous calibres sur les positions ennemies. A partir du 21, les unités montent en ligne ; dans la nuit du 23 au 24, les dernières relèves sont effectuées ; commencent alors les heures interminables précédant l’assaut prévu à 11h40. En tête, le 4e bataillon du cba MODAT s’élance. Il a près de 1000 mètres à parcourir pour atteindre son objectif ; au rythme théorique de 100m toutes les 4 minutes pour suivre le canon. Impossible à tenir, un brouillard dense enveloppe un terrain bouleversé et inondé d’une boue gluante. Malgré le matraquage, des poches de résistance meurtrières se dévoilent dès les premiers mètres. Le combat est acharné et sanglant. Les pertes s’accumulent. Le cba MODAT est blessé ; le cne ALEXANDRE le remplace. Vers 13h, l’objectif est atteint et l’organisation du terrain commence. A la suite, le 1er bataillon du cba CROLL peut alors s’engager dans sa mission : partagé en deux fractions, prendre en tenaille le fort et s’installer au-delà. Vers 14h, le brouillard se lève et l’objectif apparaît. Le cne DOREY qui commande l’avant-garde du bataillon constate l’absence, sur ses talons, du 8e bataillon du cba NICOLAY dont la mission est de prendre le fort. D’initiative, il investit les abords immédiats, occupe et nettoie la superstructure puis atteint la position prévue. A 14h30, avec le reste du 1er bataillon, le cba CROLL intervient à son tour et vers 15h30, reformé défensivement en avant du fort, le 1er bataillon a rempli sa mission. Le 8e bataillon arrive enfin et en peu de temps, sapeurs de la 19/2 en tête, ce qui reste de la garnison est capturé après une vaine et brève résistance. Moment fondateur qui contribuera à forger la mystique et la réputation du RICM, cette seule journée de combat aura coûté plus de 500 hommes au régiment, dont 9 officiers et 149 sous-officiers, gradés et marsouins tués. Pour ce glorieux fait d’arme, son drapeau recevra la Légion d’Honneur et une troisième citation à l’ordre de l’Armée.

CBA (H) ALAIN HÉNAFF – ANA RICM Texte paru dans TIM 278 – Octobre 2016 et dans AOB 414 – Septembre – Octobre 2016

LES CADETS DE LA DEFENSE DES HAUTES PYRENEES

Les Cadets de la Défense des Hautes-Pyrénées Session 2023-2024


28 élèves de troisième ont été sélectionnés et seront accueillis pour être initiés, au travers d’activités éducatives, culturelles, ludiques et sportives, au savoir être, à l’éthique civique, et aux valeurs collectives qu’incarnent les Armées.


Né du partenariat entre l’Éducation Nationale et le Ministère des Armées, le dispositif des Cadets de la Défense, créé sur l’agglomération  tarbaise en 2018 par la volonté du Délégué Militaire Départemental et du Directeur d’Académie, vient de lancer un nouveau cycle dans lequel 28 jeunes filles et garçons se sont engagés pour une année, soit une quinzaine de dates, la participation aux cérémonies mémorielles et à un camp de cinq jours en fin de cycle. C’est le Colonel de Ligniville, Délégué Militaire Départemental et chef de corps du 1er RHP qui a accueilli les Cadets. «La mission des Cadets c’est d’initier ces jeunes à la citoyenneté, à l’esprit de défense et au sens de l’engagement dans un esprit de mixité sociale et de découverte de l’autre ». Le tout autour de volets: le civisme et la citoyenneté, la mémoire et le patrimoine, l’activité physique et sportive, et enfin la découverte des métiers de la défense au sens large. « C’est  un engagement qui vous honore et je suis convaincu que vous en retirerez énormément de choses » a conclu le DMD.     

Le préfet a souligné le sens de l’engagement de ces jeunes et les valeurs de l’armée

Signe de la solennité du moment, la Directrice d’Académie et le Préfet des Hautes Pyrénées ont guidé la Cadets dans leurs premiers pas. Anne Miquel-Val a souligné « l’investissement des acteurs de ce programme au service de l’engagement des jeunes. C’est  un pari sur l’avenir de notre pays. Vous participez à la nécessité de montrer une jeunesse engagée, solidaire, respectueuse. C’est un moyen de valoriser les forces vives et positives qui animent l’école au sens large ». la Directrice Académique aura un mot pour les familles de ces élèves issus des Collèges Voltaire, Paul Eluard, Pyrénées et Paul Valéry (Séméac), le « maillon fort » de ces jeunes. « Cette expérience va vous construire, vous élever et vous transformer » a-t-elle assuré. Jean Salomon, le Préfet, a de son côté souligné combien « l’armée est un formidable escalier social qui permet de progresser et de déceler de vraies valeurs individuelles pour le bien collectif. Rappelant que « si l’on vit libre dans notre démocratie, c’est parce que des gens s’engagent ».

La capitaine Karine a présenté le déroulement de l’année aux nouveaux Cadets de la défense

C’est la Capitaine Karine Mergnac qui sera la réfèrente de cette nouvelle promotion des Cadets de la Défense. 

Article rédigé par Andy Barréjot

Emploi du temps prévisionnel

JourDateThème principal envisagé
 Lundi AM 25 – sept – 23 Réunion de lancement
Mercredi AM 04 – oct. -23Habillement /OS
Mercredi AM 11 – oct. – 23 Habillement / OS
 Vendredi  20 – oct. – 23Journée ONaCVG   « Les passeurs pyrénéens »
Vacances          21/10 au 05/11/2023 Vacances de Toussaint
Mercredi AM 08 – nov. – 23Devoir de mémoire /Rencontre Parrain Promotion
Samedi matin 11 – nov. – 23Armistice /Remise fanion / Baptême Promotion
Mercredi AM 06 – déc. – 23  Gendarmerie
 Mercredi AM 20 – déc. – 23 1er RHP
Vacances23/12/2023 au 07/01/2024 Vacances de Noël
à suivre
Camp d’été des Cadets de la Défense

Le camp d’été des cadets de la Défense des Hautes-Pyrénées


Convention signée entre l’Education Nationale et la Fédération Maginot

Monsieur Alain Roche, comme évoqué, je vous adresse cet article sur le camp d’été des cadets de la défense des Hautes-Pyrénées pour remercier la Fédération Nationale André Maginot et son soutien financier qui nous a permis d’offrir à nos jeunes cadets un voyage dont ils se souviendront longtemps.

Lieutenant-colonel Thierry RHÔNE
Délégué militaire départemental adjoint

Issu du protocole interministériel de 2016, le dispositif « Cadets de la Défense » a été élaboré dans le cadre du plan « égalité des chances ». Il s’adresse à des jeunes issus de différents milieux sociaux âgés de 14 à 16 ans dont l’encadrement est effectué par des militaires et des professeurs. Les axes principaux permettent de développer des actions autour de la citoyenneté, du lien Armées-Nation et de la promotion des valeurs de la République.

24 jeunes garçons et filles de Tarbes et son agglomération, scolarisés en classe de troisième, ont été accueillis tout au long de l’année pour découvrir, au travers d’activités éducatives, culturelles, ludiques, et sportives, les valeurs de savoir être, d’éthique civique ainsi que les valeurs collectives qu’incarnent les Armées. Les collèges Pyrénées, Voltaire, Paul Eluard et Paul Valéry participent au dispositif cadets de la défense.

Le camp d’été des cadets de la défense des Hautes-Pyrénées qui clôture cette promotion, s’est déroulé du 1er au 6 juillet et a permis aux jeunes de découvrir le centre de Mémoire du village Martyr d’Oradour-sur-Glane, puis les lieux mémoriels et institutionnels de Paris. Le jeudi 6 juillet, a eu lieu la remise du diplôme aux Cadets en présence de madame Anne MIQUEL VAL, directrice académique du département.

Les cadets et leurs parents remercient vivement leurs cadres et professeurs et les partenaires financiers qui ont permis l’organisation de cette année d’activités et nous ont fait découvrir toutes ces belles valeurs citoyennes à travers le sport, le civisme et le devoir de mémoire.


Samedi 1er et dimanche 2 juillet : Angoulême / Oradour-sur-Glane

Après avoir été accueilli pour une nuit au CFIM (Centre de Formation des Militaires du rang) d’Angoulême le 1er juillet au soir, départ le lendemain vers le centre de mémoire du village martyr d’Oradour-sur-Glane. La visite du musée et du village martyr a fait prendre conscience à chacun de la valeur historique de ce haut-lieu de mémoire dont les cadets avaient entendu parler pendant l’année scolaire. C’est avec une émotion certaine que nous sommes ensuite partis vers Paris pour la suite de notre voyage.


Lundi 3 juillet : découverte des lieux institutionnels de Paris

Le 3 juillet au matin c’est la salle des armures du musée de l’Armée qui attend les cadets pour une visite des nombreuses salles illustrant notre histoire de France avec les commentaires d’un professeur d’histoire-géographie qui nous accompagnait. Puis nous allons admirer, l’église Saint Louis des Invalides et le tombeau de l’empereur Napoléon.

Après le repas à l’école militaire, nous nous dirigeons vers l’Assemblée Nationale où nous sommes accueillis par Mr Benoit MOURNET, député des Hautes-Pyrénées pour nous expliquer le rôle des députés et une guide nous fait la visite de ce lieu, symbole de représentativité citoyenne. Nous assistons même quelques minutes à la séance en cours et aux débats parfois agités entre députés et avons le privilège de découvrir la bibliothèque.

Le soir, un des moments attendus par tous, nous attaquons l’ascension pédestre de la « Grande Dame » la Tour EIFFEL. Nous ne savons pas si nous verrons notre cher « Pic du Midi de Bigorre » d’en haut, mais ce monument emblématique de la France nous impressionne quand même. Les appareils photos de nos téléphones s’affolent et les selfies à tous les étages nous font oublier la fatigue de cette première journée parisienne. C’est fatigué mais les yeux remplis de bonheur que nous rejoignons vers minuit en bus le CFIM de Montlhéry qui nous accueille pour un repos bien mérité.


Mardi 4 juillet : découverte des lieux institutionnels de Paris

Après avoir découvert le lieu du pouvoir législatif, nous rejoignons Paris le mardi 4 juillet matin pour une journée qui s’annonce mémorable pour nous, jeunes cadets pyrénéens. Nous sommes d’abord attendus à l’Hôtel de Matignon, siège de la 1ère ministre pour la découverte de ce lieu de pouvoir puis nous nous dirigeons vers le Palais de l’Elysée. Le calendrier présidentiel perturbe quelque peu notre rendez-vous mais nous avons finalement la chance d’être reçu pour une visite qui nous emmène jusqu’à la salle du conseil des ministres puis pour une photo sur le perron de l’Elysée

Cette fin d’après-midi marque aussi le 2e temps fort mémoriel de notre voyage car nous avons l’honneur de participer au ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe. Et quelle ne fût pas notre surprise en arrivant, aucune association n’étant inscrite ce jour-là, nos cadres nous annoncent que nous serons les seuls pour cette cérémonie. Nous sommes d’abord fiers de déclamer notre code d’honneur sous « l’arche immense » puis guidés par les bénévoles du comité de la Flamme, chacun prend au sérieux le rôle qui lui est dévolu pour que ce moment reste longtemps gravé dans nos mémoires. A 18h30, comme tous les soirs depuis le 11 novembre 1923, c’est à notre tour, jeunes cadets des Hautes-Pyrénées de raviver la Flamme en ayant une pensée pour tous les soldats de France tombés pour la Patrie, puis de conclure cette cérémonie par une belle Marseillaise.


Mercredi 5 juillet : Journée récréative

Le lendemain, mercredi 5 juillet, le programme est plus récréatif. Nous commençons la matinée par la découverte des plus beaux monuments de Paris en bateaux-mouches puis nous passons l’après-midi au parc de la Villette et à la cité des sciences et de l’industrie qui nous permet de nous évader dans divers expositions culturelles et scientifiques comme le planétarium qui nous emmène aux confins de l’univers.

Toutes les bonnes choses ont une fin et en début de soirée, il est temps de reprendre le bus qui nous ramènera vers Tarbes pour préparer la cérémonie de clôture de cette belle année.


Jeudi 6 juillet : Remise des diplômes

De retour sur Tarbes, en tenue de cérémonie, en présence de madame Anne MIQUEL VAL, directrice académique, des autorités militaires et civiles et des familles s’est déroulée la remise des diplômes. Au cours de son allocution, la DASEN nous a félicité pour notre assiduité à suivre l’engagement pris en début d’année scolaire. Après une année riche de souvenirs inoubliables, c’est avec fierté que la promotion 2022/2023 des cadets de la défense des Hautes-Pyrénées a récité le code d’honneur du cadet avant de recevoir les diplômes et de partager le verre de l’amitié.

A notre tour de poursuivre sur le chemin tracé cette année et encore un grand merci à tous ceux qui nous ont accompagné pour nous permettre de vivre notre 1er engagement citoyen.


STELE DU « CANTONNEMENT » – LANNEMEZAN

Les anciens du cantonnement de Pechiney-SPA et la municipalité ont dévoilé une plaque sur l’emplacement de cette ville dans la ville aujourd’hui disparue.

Le samedi 10 juin 2023, en fin de matinée, les anciens du cantonnement se sont retrouvés route des Usines, au carrefour de la rue Peyrehitte, pour assister à l’inauguration de la stèle remise en état par les soins de la mairie suite au vol, il y a quelques années, de l’ancienne plaque en bronze.

Cette cérémonie placée sous la présidence de Bernard Plano, maire de Lannemezan, et en présence du consul de Belgique et du vice-consul d’Algérie, a attiré un grand nombre d’anciens de « ce village dans la ville », regroupés dans une association présidée par Josette Pouy-Blanco. Cité ouvrière regroupant 18 nationalités différentes, le cantonnement a œuvré à la prospérité et au développement économique de Lannemezan grâce aux usines du groupe Péchiney-SPA.


Bénéficiant des anciennes installations d’un camp militaire, le cantonnement se présentait sous la forme d’un véritable village regroupant habitations, commerces, école, église, piscine, dispensaire. Y vivaient en parfaite harmonie 18 nationalités pour lesquelles n’existaient aucun problème de religion ou de culture. C’était la démonstration du vivre-ensemble, notion qui semble être oubliée de plus en plus de nos jours.

Après avoir dévoilé la stèle dont le support mural a été construit avec des briques provenant de la démolition des habitations du cantonnement (à titre de souvenir !), les différentes autorités ont successivement pris la parole, à commencer par le consul de Belgique, Jean-Louis Courtois de Viçose. L’intéressé s’est dit être très heureux d’avoir été invité à cette cérémonie perpétuant un passé qui mérite un profond respect. Viviane Artigalas, sénatrice, parlant également au nom de la députée Sylvie Ferrer et de Pascale Péraldi, conseillère régionale et départementale, a souligné que dans ce haut lieu historique régnaient respect et affection entre les 900 salariés et leurs familles.

Bernard Plano, maire de Lannemezan, a tenu à remercier la présidente de l’association ainsi que les services de la ville qui ont aménagé ce lieu et lui ont redonné l’aspect d’un monument. La Mémoire d’hommes et de femmes qui ont fait l’histoire de cette petite ville au cœur de Lannemezan, est ainsi perpétuée. Il a conclu son propos en déclarant : « cette plaque est un symbole fort de notre mémoire collective ». Nous devons transmettre cet héritage aux générations futures dans un esprit de fraternité, de tolérance et de solidarité. C’est la raison pour laquelle, désormais, une cérémonie du souvenir sera organisée devant cette stèle tous les ans lors de la Journée de l’Europe.

A noter que l’emplacement de cette stèle détermine la limite de la zone de sécurité du plan Seveso.

JOURNEE NATIONALE DE LA RESISTANCE

Célébrée à Lannemezan le samedi 27 mai

La Journée Nationale de la résistance a été célébrée à Lannemezan le samedi 27 mai 2023 devant le monument des Résistants, route de la Barthe de Neste.

La cérémonie a débuté par la lecture du message de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance (ANACR) par madame Liliane ZENTIL.

Monsieur Bernard PLANO, maire de Lannemezan, a lu ensuite le message de Patricia MIRALES, secrétaire d’État en charge des Anciens Combattants et de la Mémoire.

De nombreuses gerbes ont été déposées au pied de la stèle par l’ANACR, le Souvenir Français, Bernard PLANO accompagné de Myriam DUCASSE, la conseillère régionale Pascale PERALDI, et enfin la dernière par la sénatrice Maryse CARRERE et la députée Sylvie FERRER.

La cérémonie s’est poursuivie par la lecture par madame Marie-Claude de VITA, d’un texte en hommage aux quatre jeunes résistants abattus par les Allemands dans le bois du Guérissa, Pierre VIGNAUD, âgé de 24 ans, de Léon VERNOT, 24 ans, Raymond VIVES, 35 ans et Alain LUSSEAU, 24 ans, dont les noms sont gravés sur la stèle. « Soyons fiers de leur sacrifice » a conclu madame de VITA.

À la suite, a retenti la Sonnerie aux Morts suivie de la minute de silence, de l’Hymne national et du Chant des  Partisans.

Pour clore cette cérémonie, les autorités sont allées remercier les porte-drapeaux ainsi que la Police municipale.

Cérémonie sobre mais particulièrement émouvante.

À noter que, dans le courant de l’année, l’emplacement de cette stèle située au coin du bois du Guérissa sera baptisé « Square Paul DUCASSE ».