Archives novembre 2023

L’OEIL DE L’ASAF

« Contre nous de la tyrannie… Restaurons l’esprit de défense » (Novembre 2023)

Le Bleuet : symbole mémoire et solidarité

Le Bleuet de France est le symbole de la mémoire et de la solidarité, en France, envers les anciens combattants, les victimes de guerre, les veuves et les orphelins.

La vente de bleuets les 11 novembre et 8 mai servent à financer des œuvres sociales leur venant en aide.


LE BLEUET SYMBOLE DU SACRIFICE DES SOLDATS

En France, le bleuet, dont la couleur rappelle les uniformes des « Poilus » est lui aussi le symbole du sacrifice des soldats.

On doit la création du bleuet de France à deux infirmières qui s’occupaient des blessés de guerre et des « gueules cassées » à l’hôpital militaire des Invalides.

Elles avaient saisi la nécessité de leur donner une place dans la société. Elles organisent alors des ateliers où les mutilés confectionnent des bleuets à l’aide de tissu et de papier journal pour les étamines. Dès 1916, les fleurs étaient vendues au public à diverses occasions, les recettes versées à ces hommes afin de leur fournir un semblant de salaire.

Au cours des années 20, des initiatives sont prises pour instituer le bleuet comme symbole des morts pour la France. Dès 1935, l’État décide de sa vente officielle chaque 11 novembre. Après la seconde guerre mondiale, en 1957, l’État décide de créer un deuxième jour de collecte, chaque 8 mai, par des bénévoles placés sous l’autorité de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Les fonds financent les œuvres sociales pour les vétérans et les veuves de guerre, sans oublier les soldats blessés en opération de maintien  de la paix, et aux victimes du terrorisme.

La petite fleur bleue proposée souvent sous la forme d’un autocollant, les 8 mai et 11 novembre, reste le symbole de la Mémoire et de la Solidarité, tout comme le coquelicot pour les pays du Commonwealth.

M. – C. Thuron

HOMMAGE AUX HEROS MORTS POUR LA PATRIE

1914-1918

La ville de Lannemezan possède une forme artistique originale d' »Hommage aux Héros morts pour la Patrie, 1914-1918″, une toile peinte encadrée fixée sur un mur à l’intérieur de la Mairie. Elle porte la signature « Fernand P. » et la dédicace « Souvenir patriotique offert par les Bleuets classe 20 à leurs aînés ».

En 1915, les soldats vétérans de la mobilisation, avec leurs pantalons garance (rouge) ont donné le surnom de Bleuets aux jeunes recrues de la classe 17, fraîchement arrivés sur les champs de bataille habillés du nouvel uniforme bleu-horizon de l’armée française. Dans le cas présent, le terme  » Bleuets » désigne les conscrits qui ont passé le conseil de révision en 1920.

Le tableau central énumère les noms des soldats de la commune tombés au combat. Un ruban portant le nom des grandes batailles, Argonne, Arras, Verdun, la Marne, l’Yser, etc orne le cadre doré.

La partie supérieure du tableau affiche les symboles patriotiques. La palme et le rameau de chêne entourent le médaille « Ville de Lannemezan ». La palme représente le martyre et les souffrances subies par les soldats lors des quatre années de guerre, alors que le rameau de chêne figure la force, la puissance.

Au-dessus se déploient les drapeaux des vainqueurs, eux-mêmes accompagnés par les effigies féminines des provinces perdues, l’Alsace et la Lorraine.  

Une gerbe de fleurs des champs garnit le bas du tableau, coquelicots, bleuets, marguerites, des fleurs dont les graines peu exigeantes peuvent refleurir sur les terres dévastées des champs de batailles.

Le coquelicot et le bleuet sont devenus les fleurs symboles de la guerre de 1914-1918.

Dans les pays du Commonwealth, le « Poppy » (coquelicot) symbolise  le sacrifice et le souvenir de la 1ère guerre mondiale et l’Armistice du 11 novembre est appelé le « Poppy Day » (jour du Coquelicot).

M.- C. Thuron

PORT DU BLEUET DE FRANCE

Circulaire du Secrétariat d’État chargé des Anciens combattants et de la mémoire du 6 octobre 2023.

Malgré son siècle d’existence, le Bleuet souffre d’une relative méconnaissance  au sein de la population française. Il apparaît de manière sporadique dans les communications publiques et politiques autour du 11 novembre, pour en disparaître aussi rapidement, peinant à être identifié comme un emblème significatif et de rassemblement.

Cette méconnaissance est également un facteur handicapant pour augmenter la capacité du Bleuet à lever des fonds au profit de « ceux qui restent », militaires blessés, victimes d’attentats, familles endeuillées. En effet, les collectes organisées au moment des commémorations sont structurellement insuffisantes.

Une nouvelle impulsion à l’œuvre du Bleuet de France vient d’être donnée, dont la vocation de soutien social des anciens combattants, veuves de guerre, pupilles de la nation, soldats blessés en opérations et victimes du terrorisme demeure d’une grande actualité.

Une doctrine de port du Bleuet vient d’être validée par le Président de la République  qu’il appartiendra désormais de mettre en œuvre lors des cérémonies. Elle répond à un double impératif de simplicité et d’uniformité. 

Les autorités publiques civiles et militaires sont dorénavant invitées à porter le Bleuet de France, sur leurs tenues de ville ou sur leurs uniformes, à deux moments de l’année, associés à la mémoire des deux guerres mondiales :

  1. Début du mois de mai au 8 mai, jour de la Victoire de 1945 ;
  2. Début du mois de novembre au 11 novembre, jour de l’Armistice de 1918.

En outre, les autorités publiques pourront le porter lors de leur participation aux cérémonies du 19 mars et de la Fête Nationale. Tous les militaires participant ou assistant aux cérémonies organisées à ces dates devront également porter le Bleuet.

Le port du Bleuet de France aux périodes prescrites doit permettre d’ancrer cet emblème dans nos traditions.

Patricia MIRALLES

Secrétaire d’État chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire