Archives mars 2023

Souvenir des Victimes et Héros de la Déportation

Journée nationale du Souvenir

Dimanche 30 Avril 2023

Loi n° 54-415 du 14 avril 1954


En ce dernier dimanche d’avril, la Nation rend hommage aux victimes et aux héros de la Déportation que la barbarie nazie, avec la complicité du régime de Vichy, a jeté par dizaines de milliers dans l’enfer des camps de concentration et d’extermination en raison de leur résistance à l’occupant, de l’arbitraire des rafles de répression, de leur appartenance ethnique, de leur confession ou de leur choix politique.

Cet hommage puise sa force dans l’évocation des valeurs portées par les derniers rescapés des camps et par leurs camarades disparus : le respect des droits humains, la dignité et la liberté, la tolérance, l’égalité et la fraternité. Ils ont, pour beaucoup d’entre eux payé de leur vie leur attachement à la France. Les survivants se sont résolument engagés pour la construction d’une Europe unie et pacifique, gage de solidarité entre les peuples.

Le destin tragique des déportés doit interpeller la conscience et la raison de toutes les générations car le combat n’est pas terminé. En effet, se précisent, sous nos yeux, les menaces les plus préoccupantes des totalitarismes de toute nature, du fanatisme religieux, du nationalisme et de la xénophobie, du racisme et de l’antisémitisme, de la remise en cause de plus en plus systématique des principes de démocratie.

L’actualité nous le rappelle cruellement : les forces destructrices des dictatures s’attaquent à la souveraineté et à la liberté des peuples dans le monde. Sur notre continent, le martyr actuel du peuple ukrainien, dont le patriotisme et la résistance héroïque à l’agresseur forcent le respect, doit nous inciter à faire preuve d’une vigilance accrue. Tous les efforts doivent tendre à l’instauration d’une paix juste et durable pour tous les peuples comme l’avaient espéré les déportés à leur libération.

Les hommes et les femmes qui, dans les camps de la mort, ont fait de la dignité et de la solidarité un combat quotidien pour survivre à un système organisé de négation de la personne humaine, nous montrent, par leur exemple, la voie à suivre, celle de la résistance et du combat permanent pour la Liberté.

Ce Message a été rédigé conjointement par
La Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP),
La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoire des camps nazis,
L’Union Nationale des Associations de Déportés et Internés de la Résistance et Familles (UNADIF – FNDIR)
La croix du combattant volontaire (CCV)

Cet article rédigé par Thierry (comité de pilotage Web) est paru en février 2023 dans le magazine officiel de la Fédération Nationale des Retraités de la Gendarmerie « Avenir et Gendarmerie », N° 170 et inséré dans la rubrique « libres propos ».

Le Décret N° 2011-1933 du 22 décembre 2011 a étendu l’attribution de la Croix du Combattant Volontaire aux réservistes opérationnels, soumis à un acte individuel de volontariat pour être projeté en OPEX.

Auparavant, le ministère des Armées refusait l’extension à ce personnel, statutairement militaire, pour ne pas créer une rupture de l’égalité de traitement entre les différentes catégories composant les Armées (carrière, engagé volontaire, réserviste).

Cet article se veut une réflexion sur une extension de l’attribution de la CCV aux militaires de carrière et engagés volontaires dès lors qu’ils ont servi en OPEX à titre individuel, après avoir répondu à un appel à volontaire en ce sens alors qu’ils n’y étaient nullement tenus.

Commémoration au Pic du Douly

Nuit du 13 au 14 juillet 1944

Le samedi 09 juillet 2022, une cérémonie s’est déroulée au cimetière anglo-canadien du Douly, dans le Haut-Nistos, commune de Sacoué (65), marquant ainsi le 78ème anniversaire du crash, dans la nuit du 13 au 14 juillet 1944, du bombardier anglais Halifax venu parachuter armes et matériels pour la résistance.

1944, crash au Pic du Douly : 78ème hommage aux aviateurs anglais et canadiens

Conviée par la déléguée générale du Souvenir Français des Hautes-Pyrénées, notre Section était représentée par cinq de ses membres, à divers titres : Thierry Ramoné président de Section, Catherine Ramoné trésorière-adjoint, Roger Recurt porte-drapeau, Jean-Luc Deniau secrétaire, officiant en tant que porte-drapeau de l’UD des médaillés militaires des Hautes-Pyrénées et Pierre Soulé-Artozoul, administrateur, au titre de son mandat de président de la 846ème Section des médaillés militaires de Lannemezan.
Monsieur le préfet des Hautes-Pyrénées avait fait le déplacement, ainsi que de nombreux élus locaux dont Mme Maryse Carrère, Sénatrice.

Cet émouvant instant de recueillement m’incite à faire découvrir, à nos chers lecteurs et lectrices, ce lieu qui symbolise à lui seul, toute une génération de pilotes, une génération sacrifiée, héros malgré eux, engagés volontaires à combattre le nazisme et soutenir la résistance à n’importe quel prix.

« Le cimetière militaire du Douly, inauguré le 26 août 1994, est le plus haut d’Europe. C’est également le cimetière militaire le plus difficile d’accès. Vous êtes à la hauteur du devoir de mémoire », rappelle Alain Gaudet, représentant la CWGC (Commonwealth War Graves Commission), maître de cérémonie. Cet ancien militaire de la RAF retrace alors l’histoire de ce lieu et affirme en outre que ce coin de France n’a pas eu besoin des alliés pour être libéré, il s’est libéré tout seul. La libération du Sud-Ouest a commencé ici.
Après les dépôts de gerbes, Alain Gaudet récite des psaumes en anglais, traduits ensuite en français. Les noms des sept victimes sont énumérés et après chacune d’elle, un died for freedom (mort pour la liberté) est lancé, repris par l’assistance en français :
Leslie Arthur Peers, officier pilote – Albert Jean Baythorp, officier navigateur – James Spencer Goble, officier bombardier – William Ronald Wharmby, sergent radio opérateur – Jack Brooke, sergent mitrailleur – Harry Clarke, sergent mitrailleur – James Eduard Walsh, sergent mécanicien.

L’Histoire :

Un maquis est créé en juillet 1943 à Nistos (Hautes-Pyrénées). C’est au « Lita », près du col d’Estivère, dans une grange, que sont cantonnés les premiers arrivants (ouvriers, étudiants, cultivateurs), en majorité réfractaires au Service du Travail Obligatoire en Allemagne. Ils sont alors 8 au total. Le groupe prend le nom de « Marat ».
Le 3 mars 1944, le maquis de Nistos fusionne avec le maquis d’Esparros créé en mai 1943. Les deux maquis forment ainsi la 3201ème Compagnie des Francs-Tireurs et Partisans Français (F.T.P.F.), avec un effectif de 35 hommes. Soutenus par une foi inébranlable et un dynamisme entretenu par leur chef, ces jeunes patriotes acceptent avec courage de très dures épreuves. Mal équipés, ils peuvent parcourir de nuit, dans la neige ou sous la pluie, des distances de 30 à 50 km pour accomplir leur mission ou aller se ravitailler.
Les historiens évaluent à 25 le nombre des activités de sabotage menées par la 3201ème Compagnie contre les usines du plateau de Lannemezan, de la vallée d’Aure, les installations électriques haute tension, la voie ferrée Toulouse- Bayonne et les attaques contre l’ennemi.
En mai 1944, soixante guérilleros espagnols viennent renforcer les F.T.P.F. L’effectif total est alors de 140 hommes. Soutenus par les habitants de la région, dont certains y perdront la vie, le maquis de Nistos-Esparros devient légendaire. De partout, on exagère son importance. Ainsi, les Allemands, harcelés en maints endroits, ne peuvent croire qu’il n’en résulte que de l’action d’une poignée de gars déterminés. Mais, ces jeunes combattants ont besoin d’armes et de ravitaillement.
Au soir du 13 juillet 1944, 7 jeunes aviateurs, anglais et canadiens, de la « Royal Air Force », s’envolent de Blida (Algérie) à bord d’un quadrimoteur Halifax à destination de la France et plus exactement du Col d’Estivère, situé entre Nistos et Sarrancolin, où doit avoir lieu un parachutage. À 23h, le Halifax percute les flancs du Pic du Douly à 1400 mètres d’altitude. Dans l’après-midi du 17 juillet, l’appareil est découvert par deux habitants de Nistos. René RUMEAU*, jeune berger de 15 ans qui se trouve à proximité est chargé, par eux, d’aller prévenir l’instituteur du Haut-Nistos, point de contact avec la résistance. Le 18 juillet 1944, habitants et maquisards, après 03 heures de marche, arrivent sur les lieux du drame. Durant la journée entière, ils recueillent tous les indices, plaques d’identité, bagues, médailles afin d’identifier les corps. Dure mission pour les jeunes du maquis et ces habitants du Nistos. Un à un, les corps sont placés dans des containers de parachutage et déposés dans des fosses. L’inhumation terminée, les jeunes du maquis rendent les honneurs militaires. Une minute de silence est observée.
Mais la réalité est là. Les Allemands peuvent intervenir à tout moment. Il faut donc garder le secret. Les maquisards savent qu’ils peuvent faire confiance à l’admirable population du Nistos et de l’Arize.
Quelques jours après l’enterrement, les habitants, par dizaines, montent se recueillir et fleurir les tombes. Les autorités officielles, informées par un rapport de la gendarmerie de Loures-Barousse, daté du 4 septembre 1944, ne donneront aucune suite.

* René RUMEAU devenu Major de gendarmerie et adhérent à la Section FNRG de Lannemezan jusqu’en 2014, année de son décès. 

Remerciements à Monsieur Daniel Larrégola, président départemental de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance (ANACAR65) pour son aimable autorisation d’utiliser le site Internet « Maquis Nistos-Esparros » en ce qui concerne la partie « historique ».

Le cimetière anglo-canadien du Douly
Deux des représentants de la Section FNRG Lannemezan :
Roger Recurt, porte-drapeau et Jean-Luc Deniau, secrétaire
Droit de réponse
suite à l’article paru dans la presse le 21 mars 2023 concernant le compte rendu de l’assemblée générale du comité du Souvenir français de Lannemezan

On dit que le silence est le meilleur des mépris, mais il est bon parfois de le rompre afin de mettre un terme à ce qui pourrait être considéré comme une accusation publique.

Sans vouloir remettre de l ‘huile sur le feu, je reviens sur le compte rendu de l’Assemblée générale du comité du Souvenir français de Lannemezan qui s’est tenu le samedi 18 mars 2023. J’ai été particulièrement surpris et contrarié par les propos publics que l’on pourrait qualifier de diffamatoires de la Déléguée générale, je cite :

« Un dernier chiffre en forte baisse à Lannemezan dû notamment à la démission fortement médiatisée du précédent  président,   qui a porté  atteinte  au Souvenir français  ».

Si c’est bien  ma personne  qui a été visée, ce que madame  la Déléguée  générale a oublié de dire, c’est que  cette  démission  a  été  provoquée  par  la  réception,  le  18 juin  2021,  à  13  heures,  d’un  mail  du Président national du Souvenir français dont voici la teneur exacte, je cite à nouveau  :

«  Cher Délégué  général honoraire

Il me revient de plusieurs sources les difficultés que rencontre madame S… B… pour gérer la délégation des Hautes Pyrénées.
Il apparaît clairement que vous n’avez pas compris ce qu’est le statut de délégué général honoraire.
Dès lors, j’ai demandé à madame B… de me proposer la constitution d ‘un nouveau bureau, dans lequel ne figurera ni vous-même, ni votre épouse.
Je regrette d’en arriver à cette décision et ce d’autant plus que vous avez apporté à votre délégation votre passion.
Je vous prie d’agréer, cher Délégué général honoraire, l’expression de mes cordiales salutations ».

Quoi de plus normal que de présenter aussitôt la démission à la Déléguée générale par lettre recommandée avec accusé de réception à la date du 20 juin 2021 après une « mise à la porte » aussi brutale que surprenante, surtout après avoir reçu, six mois auparavant et à titre exceptionnel, le diplôme d’Honneur et la médaille vermeil de l’Association ?

Si cette démission a été fortement médiatisée, c’est par le simple fait qu’à aucun moment ne m’a été donnée l’opportunité de me justifier quant à cette accusation ni même de connaître vraiment les motifs exacts des griefs retenus à mon encontre et à celle de ma compagne, trésorière du comité.

D’autre part, la réaction de la majorité des adhérents du comité de Lannemezan a été spontanée et non dictée, comme on veut bien le faire croire, ceux-ci refusant d’admettre une telle injustice envers leur Président.

Le moins que l’on puisse dire est que depuis près de deux ans que l’association a été placée sous la tutelle de la délégation générale, dont madame B……….. est la représentante, la situation ne semble pas s’être plus améliorée que les griefs à mon égard n’ont été clarifiés, sans quoi les propos de madame la déléguée générale n’auraient pas porté sur l’hypothétique responsabilité des anciens mais sur les avancées de la nouvelle gestion.

Il faut enfin croire que mon incapacité n’a pas fait l’unanimité puisque suite à ma démission, j’ai été aussitôt plébiscité pour rejoindre la Fédération nationale André Maginot, association à vocation sociale, patrimoniale, culturelle et mémorielle dont j’ai , depuis le 21 janvier 2023, repris la présidence et où mes services, notamment dans l’organisation de nombreux événements, sont appréciés de tous, autant que les adhésions se portent bien.

Je conclurai mon droit de réponse en soumettant que l’impatience à vouloir occuper un poste lorsqu’on est persuadé de pouvoir l’améliorer, suppose avant tout l’apport d’idées nouvelles assorti d’un programme de mise en place, plutôt que le dénigrement à long terme de ceux que l’on aura poussés dehors.

Le Chef d’Escadron (er) ROCHE Alain

Congrès national FNAM – Tours 21-22 Juin 2023

Lettre adressée au Général (2S) René PETER Président FNAM

par le Chef de Cabinet du Président de la République

… Par ailleurs, vous avez sollicité le haut patronage du Président de la République en faveur du congrès annuel de la Fédération nationale André Maginot (FNAM), qui se tiendra au Palais des congrès de Tours, les 21 et 22 juin prochain, à l’occasion des 135 ans de la création de la FNAM et des 70 ans de l’adoption de la dénomination actuelle.
J’ai le plaisir de vous indiquer que Monsieur Emmanuel MACRON accepte bien volontiers de soutenir cette manifestation en la plaçant sous son haut patronage.

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